Le "tour du monde de l'atlantique" en famille sur un voilier

Mois : mai 2019

Jamaïque la magnifique!

Un premier aperçu surprenant Nous apercevons les côtes Jamaïcaines après 3 jours de navigation de conserve avec nos amis de Comalvi. La côte se dessine de plus en plus précise…

Un premier aperçu surprenant

Nous apercevons les côtes Jamaïcaines après 3 jours de navigation de conserve avec nos amis de Comalvi. La côte se dessine de plus en plus précise et la vue d’un paysage tropical et d’une végétation luxuriante nous laisse sceptiques quand à la véritable identité du pays. Dans l’incontestable référence cinématographique « Rasta Roquet », la Jamaïque se présente d’avantage comme un pays aride. Plus tard nous apprenons que les images du film ont été » prises de l’autre côté de l’île, près de Kingstown qui est en effet beaucoup plus sec.

Pour l’instant, nous nous préparons à pénétrer dans le chenal qui mène au mouillage, à la voile. Le moteur du bateau a en effet décidé de nous laisser tomber juste avant ce moment crucial. Malgré le stress que provoquent les déferlantes à 5 mètres de part et d’autre du bateau, les 7 nœuds de vents qui soufflent par derrière nous permettent une entrée sans trop de difficultés.

Nous mouillons donc quelques minutes plus tard dans le mouillage le plus calme de l’Atlantique. Pas une ride ne tourmente l’eau miroitante de la baie. Nous ne pouvons pas en dire autant des bars autour de nous. Dès 20h30, ils lancent leur musique, si on peut l’appeler comme ça, dont le son augmente graduellement jusqu’à 2 h du matin. Il est en suite relayé  par des hordes de moustiques sans scrupules qui viennent nous bourdonner dans les oreilles et nous piquer cruellement; de quoi passer des nuits d’un repos tout à fait relatif.

Port Antonio

Le lendemain un sac sur les épaules certains d’entre nous s’en vont faire quelques courses et par la même occasion découvrir un peu la ville de Port Antonio et ses habitants. Nous sommes surpris de constater que le langage, la tenue vestimentaire et le mode de vie des Jamaïcains n’est pas du tout un cliché exagéré. Les cheveux dépourvus de rasta sont une exception. Les bonnets aux couleurs de Bob Marley ou de la Jamaïque ne sont pas rares non plus. A tout âge, hommes comme femmes, le join entre les dents, un autre, en attente, sur l’oreille sont de mises. En  nous promenant sur le marché nous tombons sur de splendides boucles d’oreille en forme de feuille de cannabis que nous hésitons à acheter pour parfaire notre déguisement jamaïcain comprenant déjà la casquette à rasta.  En continuant notre chemin entre les étalages nous entendons régulièrement des « Yeh Man ! » Cette interjection ne veut pas forcément dire quelque chose, c’est un tic de langage commun à tout le pays que nous adoptons tous avec enthousiasme. Il faut entendre Ysance dignement assise sur le pot, demandant  » PQ, man »

Blue Montains

Quelques jours plus tard, nous rencontrons une petite communauté de prêtres francophones. Ils nous proposent de nous faire découvrir une partie de leur vie de missionnaire et de la Jamaïque. Le père Samuel nous emmène donc  dans son mini bus sur les routes étroites et sinueuses de son pays d’adoption. La première étape sera l’école des montagnes fondée par les prêtres. Arrivés dans la cour de l’école, une horde de petits jamaïcains nous accueillent joyeusement. Ils portent fièrement des uniformes verts pour les filles marrons pour les garçons. Le père Samuel nous explique que les Jamaïcains attachent une grande importance aux uniformes. Adultes comme enfants, tout petit groupe ou petite organisation en arbore un. Nous visitons ensuite les plantations d’ananas de l’école. Et c’est avec surprise que nous découvrons des plans au milieu desquels de petits ananas sont apparus.

Après ce cours de jardinage, nos estomacs affamés criant famine, le père Samuel nous emmène dans une magnifique aire de pique-nique au pied d’une cascade. C’est ici que nous passons le début de l’après-midi. Dans l’eau fraîche, nous profitons d’une séance de massage par hydrothérapie. Puis les massages laissent places au sensations fortes : sauter du haut de la cascade demande une certaine confiance dans le jamaïcain qui nous montre la meilleure méthode d’effectuer cet exploit.

Cathrine’s pic

Ce premier aperçu de la Jamaïque nous a donné envie d’en apprendre plus sur ce pays fantastique. C’est pourquoi nous repartons deux jours plus tard avec les Comalvi pour 2h de voiture sur des routes encore plus chaotiques que la dernière fois, suivis d’une randonnée assez éprouvante. Le peu d’entraînement de ces derniers mois se fait fortement ressentir dans la montée ardue vers Catherine’ s Pic.

Pressé par l’heure, le retour au bateau, n’est pas rassurant pour tout le monde. Pour rendre la voiture à temps aux loueurs, Gérault et Papa rivalisent en vitesse et en virages osés. Ceux-ci sont souvent suivis de brusques freinages pour éviter de percuter la voiture qui arrive dans l’autre sens à une vitesse non moins prudente.

Nous trouvons tout de même en chemin le temps d’acheter à un montagnard 8 pounds de café des Blue Montains. Le vendeur nous assure que c’est l’un des meilleur du monde. Le producteur nous fait visiter sa mini usine. Il nous explique tout le processus de fabrication et les machines utilisées. La cueillette des baies suivie de l’extraction des graines puis de leur séchage sur de grands tamis, d’une deuxième extraction de la future graine de café et enfin de la torréfaction. La voiture rendue à temps, nous rentrons au bateau.

Nous profitons de quelques jours de répis pour nous reposer, travailler sur le bateau, profiter du mouillage et de ses occupans. C’est ainsi que nous sommes invités à visiter un énorme bateau école Hollandais à deux mats, trente équipiers entre 14 et 17 ans que, dans l’ignorance, nous batisons bientôt le « Hollandais Volant ».

Navy Island

Le lendemain nous commençons à envisager la fin de la semaine et la fin de notre aventure avec Comalvi. Pour cette dernière journée ensemble, nous décidons de partir en exploration sur Navy Island, une île inhabitée comprenant un ancien complexe hôtelier aujourd’hui abandonné. Un coupe-coupe à la main, nous nous frayons un passage parmi cette jungle tropicale. Palmiers, lianes, bananiers et plantes grasses sont autant de réserves d’humidité que de nids à moustiques. Et la traversée de l’île avec Zélie, sur le dos, sous un accablant soleil de 15h n’est pas une partie de plaisir. Cet expérience Kho-Lanta est après coup tout de même satisfaisante. D’autant plus qu’elle est, le soir, récompensée par un dîner d’au revoir tous ensemble au restaurant.

Nous partons le lendemain en direction de Cienuegos pendant que les Comalvi, eux, se dirigent vers Santiago de Cuba.

– Alix

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