Pour continuer notre tour de l’atlantique , il faut traverser le golfe de Gascogne. Cela dure deux à 3 jours. Comme il n’y a évidemment pas de port au milieu nous naviguons aussi la nuit en faisant des roulement toutes les 3 heures. A 5h00 je suis donc réveillée par Papa pour qui c’est l’heure d’aller se coucher.
Je fait ce quart toute seule avec Soizic. En soit ce n’est pas très compliqué: il faut resté éveillée faire le point toutes les vingt minutes sur notre position, notre vitesse, les cargos alentours, les phares près des cotes, le réglage des voiles…
Je me lève donc, encore un peu endormi, je monte sur le pont pour constaté l’état de la mer. Elle est calme mais assez houleuse, on commence déjà à apercevoir les phares parsemants la côte Espagnole.
Le réveil à 5h c’est un peu dur; je vais donc me préparer un café bien chargé qui réveille et réchauffe efficacement. pour m’occuper, je remplace Ulysse, le pilote automatique, à la barre. Le ciel est bien dégagé et la lune est pleine.
Au bout d’un moment, je lâche la barre de SEA YOU pour contempler les étoiles. C’est beau!!! Les quart de nuit c’est fatiguant mais c’est génial. On est tout seul dominant la masse aqueuse, dans le calme de la nuit. Soudain un bip strident me ramène à la réalité:
l’AIS me prévient qu’un cargo se trouve dans les 3 minutes alentours. Après un contrôle au compas de relèvement, je suis rassurée: nous ne sommes pas en route de collision avec lui.

Vers 7h le ciel commence à prendre des couleurs rouges orangé. Le soleil sort lentement de son lit, il s’enflamme…
Déjà Zélie, Augustine et Ysance pointent le bout de leur nez : »On a faim, on peut avoir le petit déjeuner, s’il vous plaît ». C’est le signal annonçant la fin de la nuit. Petit à petit chacun émerge, à son rythme. Nous accosterons en Espagne dans l’après midi. C’est une belle journée en perspective.

– Alix