Avant de quitter le Saloum, nous passons quelques jours, avec nos amis de Cattleya, à N’Dangane. C’est une grande ville assez touristique à l’entrée du Saloum si bien que l’ambiance y est très différente de Thiallane. Laurence et Lucas ont un contact ici : Mamadou. Il nous reçoit très chaleureusement chez lui comme des amis : les amis des amis de mes amis sont mes amis !!!!

Avec lui nous partons découvrir les environs en fin de journée. Nous affrétons deux charrettes à cheval et nous partons sur les routes ou plutôt les chemins à travers champs et déserts. C’est l’Afrique et c’est magnifique !

Baobabs, palmiers rogners, manguiers, amandiers, etc… les arbres sont majestueux et donnent un relief incroyable à la terre colorée de l’Afrique.

Mamadou nous emmène admirer une impressionnante termitière de plusieurs mètres de haut.

 

Les principales cultures ici sont l’arachide et le palmier ronier. Nous découvrons que nos petites cacahuètes apéritives sont en fait des racines qui demandent beaucoup de travail pour être récoltées.

Le lendemain, Mamadou nous emmène au marché. Nous goûtons la cane à sucre fraîche et découvrons la noix de cajou dans sa coque d’origine. Nous repartons avec un gros sac que nous prévoyons de faire griller sur une plage « déserte » de l’autre côté de l’Atlantique…

Malgré l’aspect particulièrement touristique de la chose, nous voulons voir de nos propres yeux le baobab le plus célèbre de l’Afrique: 30m de circonférence! Nous rentrons même à l’intérieur mais attention aux chauves-souris!

Après avoir admiré cet arbre majestueux, nous n’échappons pas aux nombreux vendeurs qui profitent de l’affluence pour vendre leurs babioles. Pour moi c’est toujours difficile. Je me sens tiraillée entre l’envie d’acheter une chose ou une autre pour apporter ma petite pierre à l’économie locale et la conscience que la place est limitée sur le bateau et que nous n’avons besoin de rien de ce qui nous est proposé! Je passe tout de même un bon moment à faire une petite partie de Ouélé Ouélé avec un vendeur!

Mamadou nous propose de dîner tous ensemble dans sa famille le soir même. Nous partons donc en quête de ce que nous mettrons dans nos assiettes. Ce sera couscous de mil et poulet que nous achetons sur pied! Les enfants se réjouissent de courir après le dîner!

Mamadou nous apprend à manger à la façon traditionnelle : En faisant une boulette de mil au creux de la main avant de la propulser au fond de la bouche sans se lécher les doigts. Les enfants adorent!!!

La remontée sur Dakar fut une belle expérience de navigation. Les 8 dernières heures sont faites de nuit. Au large de Joal la mer est couverte de signaux lumineux en tout genre qui clignotent en tout sens : Des barques de pêche et des filets dérivants. L’AIS et le radar sont totalement inefficaces. Tout le monde est très concentré. Deux équipiers à l’avant montent le guet. Il nous arrive plusieurs de fois de virer à 90° pour éviter au dernier moment un filet non éclairé, repéré à la lampe quelques mètres devant l’étrave. Les 3 grandes sont très précieuses pour cette navigation qui leur apprend aussi beaucoup sur les navs de nuit à l’ancienne.

– Olivia