Pourquoi part-on ?

Au commencement, c’est un rêve de petit garçon : « Un jour, je serais Cap Hornier ! » « Un jour, je serais Cap Hornier ! »

Et quand on a 40 ans, les rêves d’enfance, il faut les écouter ! Alors c’est ce qu’on a fait ! Bon, le Cap Horn ne sera pas encore pour cette fois-ci mais c’est tout comme :-).
Après une première tentative presque oubliée il y a quelques années, l’envie de se lancer dans ce projet est revenue en force à l’automne 2017.
Et puis ce rêve rejoint les désirs d’Olivia : passer plus de temps ensemble, en famille. Avoir une vie plus simple, plus dépouillée, plus proche de la nature, centrée sur l’essentiel et sur la mission principale de notre vie d’aujourd’hui : faire grandir nos enfants. Nous ne voyons pas ce voyage comme une année entre parenthèses ou une année de vacances. La vie continue différemment pour apprendre, découvrir des gens, des cultures, des paysages, des rythmes nouveaux.
On a aussi écouté ce qui pouvait nous amener à dire non à ce projet un peu fou. Est-ce une fuite ? Un fantasme ? Les risques sont-ils maîtrisables ? Ou du moins acceptables ? Les semaines passant, les réflexions avançant, plus rien ne nous empêchait d’y aller, de nous lancer dans l’aventure, de transformer le rêve en projet…

Les rêves ont vocation à être réalisés

Nous avons tous des rêves, plus ou moins oubliés, ou enfouis sous la chape du quotidien qui nous empêche même parfois de les identifier. Des projets fous, des exemples de personnes qui ont vécu des choses qui nous semblent hors du commun. Certains diront que les rêves ne doivent pas devenir réalité, qu’ils sont là pour nous aider à vivre et à sortir par l’imaginaire de notre quotidien. Certains pensent qu’il faut être fou, inconscient, chanceux ou marginal pour vivre ses rêves.
Mais pour nous, ils sont aussi un appel intérieur et certains ont vocation à être réalisés car ils sont un chemin pour devenir pleinement soi-même. Et si d’autres l’ont fait, c’est que c’est possible. Nous pensons et constatons que les barrières sont d’abord en nous.

On a beau le dire et le savoir, c’est bien là le véritable défi pour réaliser ce rêve. Et c’est bien l’étape du « Allez ! On y va ! »que nous avons trouvé la plus difficile. Il y a tellement d’inconnues dans l’équation à ce moment là. Cependant, nous laisser le droit de renoncer pendant la préparation, de ne pas arriver au bout, nous dire que ce ne serait pas un échec mais une belle expérience, que rien ne serait à regretter car nous aurions essayé, est très libérateur. Et finalement, une fois la décision posée, on peut avancer pas à pas. Et pour nous, au fur et à mesure l’équation s’est simplifiée résolue.

Notre mission d’éducation

Enfin, notre motivation trouve aussi sa source dans ce que nous voulons transmettre à nos enfants. Leur transmettre que si la vie est précieuse, c’est parce qu’elle est fragile mais aussi parce qu’elle est savoureuse ! Qu’elle n’est pas qu’une succession de contraintes, de répétitions, de quotidiens sur lesquels nous n’avons pas de prise. Notre vie est ce que l’on en fait. Le boulot, l’école, le nombre d’enfants dont certains en bas âge, le confort d’une maison, d’un jardin, d’une vie bien établie… Nous pensons que tout cela ne doit pas asservir, emprisonner. Notre vie est plus grande que tout cela. Un jour, ils auront des choix à poser et nous souhaitons qu’ils aient l’audace d’avoir de grandes aspirations. Nous espérons que cette expérience familiale, les personnes rencontrées, les différents mode de vie découverts, leur donneront une vision plus grande et plus libre de la vie.

Finalement, au-delà de tout ce qu’ils pourront apprendre à l’extérieur, nous souhaitons que cette aventure soit un accélérateur pour les aider à découvrir les talents et capacités qu’ils ont en eux, afin qu’ils deviennent pleinement eux-mêmes.