Bonaire

En arrivant à Bonaire, la civilisation nous saute au visage ! Cette ancienne colonie Hollandaise, bien que réputée à juste titre pour son très grand respect de l’environnement, n’en reste pas moins très industrialisée. Ici les routes sont goudronnées et les bâtiments sont achevés. Ce sont des voitures, 4X4 et motos qui y circulent dans un bruit assourdissant. Nous avons l’impression d’arriver de la lune ! Et nous réalisons surtout que nous n’avons pas connu ça depuis la Martinique début janvier.

Nous prenons une bouée dans le port, juste le long de la jetée en face du centre-ville. Ici pas de mouillage pour ne pas abîmer les fonds.  Nous sommes néanmoins heureux de nous offrir un bon restaurant avec les Comalvi, la civilisation a du bon aussi ! Et nous pouvons appeler nos familles, ça aussi ça nous manquait un peu !

C’est le carnaval ici et nous assistons avec joie au défilé des enfants dans les rues de Bonaire. C’est un festival de costumes aux couleurs chatoyantes dans une ambiance chaleureuse sur une musique assourdissante. La population ici est très variée. On parle le hollandais ou le papiamentu, un genre d’espagnol.

Nous ne restons malheureusement que quelques jours ici et nous n’avons donc pas le temps d’aller observer les colonies de flamands roses et les merveilles sous-marines qui font la réputation de cette île du sud des Caraïbes. Il faudra revenir !

Curaçao

Nous avons prévu de nous réapprovisionner à Curaçao qui compte 100 fois plus d’habitants que Bonaire. Nous mouillons, toujours avec Comalvi, dans Spanish Water.

Notre première journée est quasiment entièrement employée à la corvée des formalités d’immigration et de douanes. Nous commençons par attendre plus d’une heure le bus, sensé passer toutes les 20 min, qui va nous conduire au centre-ville à une dizaine de kilomètres du port. Ensuite il nous faut trouver les bureaux de l’immigration fraîchement déménagés, remplir les neufs fiches de l’équipage puis filer à la douane sur l’autre berge du fleuve au bout du bout du quai de marchandises. Et tout ça tous ensemble puisque chaque membre d’équipage doit être présent même si personne ne regarde vraiment ! Heureusement ça nous donne l’occasion de parcourir la jolie ville en famille. Nous admirons le pont tournant et les façades colorées de cette autre ancienne colonie hollandaise. C’est amusant de retrouver l’ambiance et le savoir-faire maritime de nos voisins hollandais dans les Caraïbes !

Nous louons une voiture parce que les déplacements sont vraiment fastidieux depuis Spanish Water et pour faire l’approvisionnement c’est beaucoup plus facile. Nous trouvons un énorme supermarché très bien achalandé et nous faisons un énorme plein. Ici les prix sont encore raisonnables et le choix est vaste alors que sur nos étapes à venir ces deux paramètres ne seront plus réunis.  Nous prévoyons déjà la transat retour et nous remplissons 9 caddies à ras-bord ! Nous trouvons même des fromages français pour un petit dîner comme à la maison ! Un régal !

Ici aussi le carnaval bat son plein. Le dimanche après-midi nous nous postons sur le trajet de la grande parade et là nous sommes émerveillés ! C’est digne de Rio ! Des plumes, des couleurs, des chars impressionnants et des costumes extravagants, le spectacle est superbe. Nous avons cependant pris soin de protéger nos oreilles avec des boulettes de coton. Ysance peut ainsi poursuivre sa sieste sans le moindre dérangement. Il faut bien avouer que si notre vue est enchantée par ce défilé nos oreilles risquent d’en payer le prix fort ! Nous ne sommes pas habitués à cette puissance sonore qui semble vraiment réjouir les habitants de Caraïbes.

Pour nous reposer de ces émotions et bruits, nous naviguons vers le nord de l’île pour trouver un mouillage calme devant une plage. Nous découvrons et allons explorer une grotte sous-marine de toutes beauté!!

Il nous faut à présent amorcer notre remontée dans la mer des Caraïbes. Nous reprenons la mer en direction de la Jamaïque pour 2 à 3 jours de navigation.

– Olivia