Le "tour du monde de l'atlantique" en famille sur un voilier

Catégorie : Carnet de route

De Brest à la Corogne

Nous partons la veille au soir de Brest à Camaret. L’objectif est de se positionner pour passer la raz de Sein dans de bonnes conditions. Il faut être devant la…

Nous partons la veille au soir de Brest à Camaret. L’objectif est de se positionner pour passer la raz de Sein dans de bonnes conditions. Il faut être devant la plate au moment de l’étale qui dure 1/2 heure. Départ donc le lendemain à 6h30. Nous passons à l’aube par le passage à terre entre la pointe et les rochers du Toulinguet avec leur magnifique arche.
Le premier jour de cette traversée du golfe de Gascogne n’est pas des plus agréable : Nous avons une bonne visibilité, mais aussi une houle de 3/4 arrière avec en plus une mer désordonnée.
Ajoutez avec ça à peine quelques nœuds de vent, et cela donne une bonne série de raouls. Seuls Papili, Alix, Zélie et Ysance restent totalement insensibles aux mouvements désordonnés du bateau.
Nous organisons les quarts de la première nuit en tranches de 4 heures de 20h à 8h. Nous croisons quelques cargos venant de l’Espagne ou de Bordeaux et allant vers l’Angleterre ou les pays du nord.
Le lendemain, Nous croisons nos premiers gros mammifères. « Elle souffle! » On voit un jet d’écume, puis deux, suivi d’énormes basses sombres! C’est l’excitation générale. Nous pensons sans en être sur que ce sont des cachalots. N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire. C’est en tout cas une rencontre inattendue et extraordinaire dont nous gardons encore un souvenir émerveillé.

En fin de matinée nous essuyons notre premier grain. Le ciel s’obscurci. Nous réduisons la toile et nous nous équipons. Les plus jeunes ne sont pas très rassurés. Mais l’inquiétude est de courte durée. Le comportement de Sea You est exemplaire.
Il est bien équilibré en barre, très stable et son étrave puissante fend la mer, imperturbable. C’est de bonne augure pour les conditions difficiles que nous pourrons croiser pour la suite de notre tour de l’atlantique en famille.
Les 24 heures suivantes se font au moteur. Pétole toute la nuit et jusqu’à L’arrivée à Coroña le lendemain après-midi.

– Vincent

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Le Départ – l’Amarinage

Jour J Presque toute la famille et quelques amis s’amassent sur le ponton. Certains rient, d’autres pleurent. Nous larguons les amarres accompagnés de grands mouvements de bras et de « Kenavo »….

Jour J

Presque toute la famille et quelques amis s’amassent sur le ponton. Certains rient, d’autres pleurent. Nous larguons les amarres accompagnés de grands mouvements de bras et de « Kenavo ». Sea You s’en va, avec son équipage, pour le tour et d’atlantique, et pour ne revenir que dans un an.

Aujourd’hui nous ne faisons que traverser la baie de St Brieuc. Ce soir, pour la première nuit en famille à bord de notre fameux un mat, nous dormons à St Quay.
Pour nous ce voyage c’est un an de soleil… Eh bien c’est mal parti!! Même en été, le nord de la Bretagne en bateau est plutôt froid.

Et les magnifiques polaires que nous avons commandées et qui arriveront à Brest nous manquent cruellement. Néanmoins, il ne pleut pas beaucoup.

Premier Mouillage

Nous mouillons dans le Jaudy où Charlotte nous rejoint pour 24h. Je suis ravie de pouvoir profiter une dernière fois de ma meilleure amie. Nous sortons donc l’annexe à moteur pour aller la chercher à terre. Malheureusement juste après son embarquement, le moteur toussote puis s’arrête. Malgré tout les efforts de Papa le moteur, qui sort de révision :-(, ne redémarra que la semaine suivante grâce au bons soins du mécano de l’école de voile de Brest. Nous continuons donc à la rame que Papa avait judicieusement pensé à emporter.

 

ndlr : Premier enseignement. Toujours vérifier le contenu de la nourrice avant d’y mettre de l’essence. Les carburateurs n’aiment pas l’eau. Et vu les phases sur la photo, il y en avait une bonne dose!

Brest et ses environs

Toujours en Bretagne Nord, nous goûtons plus tard à « l’enfer des Caraïbes » (expression fréquemment utilisée par Papili pour désigner un soleil de plomb et une chaleur intense). C’est donc l’occasion de sortir les maillots de bains. Nous attrapons un « corps-mort », sortons l’échelle et à l’eau!! »

Ah mais elle est gelée!!! »
En effet l’eau n’est pas si chaude qu’elle en a l’air. Nous sommes tout près de l’Atlantique et ça se sent. Elle est tellement froide que mettre seulement les doigts de pieds dans l’eau fait mal.
On a dit qu’on se baignerait alors on va le faire. Je prends mon courage à deux mains et, sans penser à l’effet que me fait l’eau froide, je descends les échelons le plus vite possible, suivi par Médéric et Soizic. Trois/ quatre brasses me suffisent, c’est bon je me suis baignée. Soizic et Médéric eux vont à l’avant pour se servir du balcon avant comme plongeoir. Plus tard Amicie, Augustine et Zélie se hasardent elles aussi à se mouiller.
Nous arrivons à Brest après une semaine de petites « nav » nous retrouvons nos cousins pour une journée. En effet l’escale tant attendue est écourtée par la météo: il y a une bonne fenêtre sur le golf ces trois prochains jours. Mais la mutinerie est apaisée par l’annonce que Corentin et Cédric nous accompagneront jusqu’à Camaret.

– Alix

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