Le "tour du monde de l'atlantique" en famille sur un voilier

Catégorie : Carnet de route

Lisbonne et sa région

Cascais 24 heures de navigation après avoir quitté porto, nous arrivons à Cascais, le Saint-Tropez Portugais. Après moults discutions, l’équipage de Sea You s’est mis d’accord sur la prononciation :…

Cascais

24 heures de navigation après avoir quitté porto, nous arrivons à Cascais, le Saint-Tropez Portugais. Après moults discutions, l’équipage de Sea You s’est mis d’accord sur la prononciation : « Cachecaïch ». Si quelque lecteur lusophone souhaite nous corriger qu’il n’hésite pas à poster un commentaire!!

Ici, la marina est hors de prix. Cependant le mouillage dans la baie est vraiment sympa, bien qu’un peu rouleur par moment. L’annexe n’est pas vraiment la bienvenue sur les pontons du port, mais les pêcheurs nous accueillent eux sur le leur avec de grand sourires. Il faut aussi se méfier des vents thermiques qui se mettent à souffler en fin de journée. Nous avons enregistré des rafales jusqu’à 30 nœuds (~60 km/h). Cette escale est très bien placée pour visiter Lisbonne et ses environs, c’est pourquoi les bateaux de voyages s’y retrouvent. Nous y faisons connaissance avec les Boutavent.

Sintra

A Lisbonne, notre principal rendez-vous est avec Damien, mon petit frère. Il vient prendre ses vacances avec nous et  apporte gentiment les 20kg de cours du CNED pour Alix et Soizic. Les cours d’Amicie ne sont pas arrivés à temps; il faudra voir plus tard pour les récupérer. On se retrouve donc à Lisbonne ce qui nous donne l’occasion d’une petite escapade à deux puisqu’il y a 40 min de train depuis Cascais. Mais ce n’est pas pour nous déplaire!

Nous prenons deux journées de détente à la plage et au mouillage pour permettre à Damien de se reposer et de s’initier au transport en annexe. Il faut rester serein même lorsque la soudure de l’annexe lâche! Il faut dire que nous la mettons à rude épreuve! Heureusement Vincent est prudent et nous prenons la décision de faire deux voyages pour nous rendre tous à terre.

Nous partons à la découverte du site de Sintra qui nous a été recommandé par tous les amoureux de Lisbonne. Notre joyeux équipage ne manque pas de se faire remarquer dans le bus qui nous emmène au pied d’une montagne d’une richesse historique et culturelle incroyable.

En arrivant à Sintra, nous sommes assaillis par des dizaines de démarcheurs proposant un tour en touk touk sur la colline. Nous déclinons toutes ces propositions. Non seulement, nous avons prévu de marcher (oui, bien sûr,  « ça monte beaucoup, c’est loin et les enfants vont être fatigués ») mais en plus, à 10 il nous faudrait au moins 2 ou 3 véhicules ! Nous commençons donc notre ascension avec courage et enthousiasme motivés par les palais magnifiques que nous apercevons d’en bas.

Après avoir coupé par le jardin botanique, nous traversons un joli village à flanc de colline et arrivons dans une épaisse forêt où nous accueillons avec reconnaissance l’ombre rafraîchissante des arbres centenaires. Nous arrivons sur les fortifications laissées par les Maures. Des chemins pavés, une tour de guet et même un chemin de ronde qui évoque la muraille de Chine. C’est impressionnant !

Médéric se réjouit de pouvoir enfin gambader à sa guise, courir et escalader, prendre des raccourcis et se défouler dans cet espace de liberté qui lui manque bien sur le bateau.

Nous choisissons d’orienter notre programme vers la visite du « Palacio da Pena » il nous faut donc redescendre un peu et reprendre notre ascension. Partout où nos yeux se posent nous ne trouvons que splendeur et ravissement !

Et en arrivant au palais nous sommes littéralement éblouis par toutes ces couleurs et la richesse de l’architecture très mélangée. C’est le roi Ferdinand II qui a fait construire ce palais en demandant particulièrement que toutes les influences architecturales présentes au Portugal y soient mêlées. On y perçoit donc les styles mauresque, baroque et classique avec même un petit air d’Italie. Le résultat est incroyable et la vue est magnifique ! En un mot, nous sommes conquis ! Même les enfants s’accordent pour dire que ça valait bien l’effort de la montée !

Lisbonne

Le séjour de Damien étant assez courts, nous avons rendez dès le lendemain pour une visite de Lisbonne. Nous faisons appel à l’association Âme et secrets de Lisbonne (merci Karine pour tous tes bons conseils !)
La journée commence tôt puisque nous avons rendez-vous à 9h sur la place et que nous avons 40min de train pour aller à Lisbonne depuis Cascais.

Nous faisons la connaissance d’Antoine qui sera notre guide pour nous faire découvrir principalement le quartier d’Alfama. Il a fallu faire un choix parce que Lisbonne a une histoire tellement riche qu’il faut plusieurs jours pour tout voir. Mais avec les enfants, la visite de ce quartier populaire nous permettra de mieux sentir l’âme de la ville. Par ailleurs Antoine, s’emploie à nous décrypter l’influence majeure des grandes explorations et de la vie maritime dans l’histoire de la ville.

C’est très intéressant pour nous adultes et nous sommes émerveillés de voir comme il réussit à captiver nos enfants. A les encourager à grimper de nouvelles volées d’escalier, à les tenir en haleine avec ses anecdotes ou à les faire participer en leur faisant trouver le plus de « St Antoine ».

La cathédrale construite à l’emplacement de l’ancienne mosquée signe de la victoire des catholiques sur les Maures. Mosquée elle-même précédemment édifiée sur les vestiges de chapelle ou d’autres lieux de cultes selon les époques.

Nous découvrons Alfama, un quartier populaire très coloré. Ses façades recouvertes de faïences apportées par les Maures. Malheureusement elles sont régulièrement abîmés par les vols de carreaux. Elles sont parfois méticuleusement restaurées, pour être préservées. Antoine nous explique que le drame de ce quartier. Il meurt à petit feu à cause du dégel des loyers bloqués. Les personnes âgées qui y vivaient en payant de tous petits loyers sont obligées de partir. Les bâtiments sont ensuite rachetés par des promoteurs. Ils réhabilitent les logements, et les proposent en Air bnb. Ainsi les quartiers typiques risquent de se vider peu à peu de leur âme et donc de leur richesse et de leur histoire !

Heureusement, Antoine qui y a habité, nous emmène dans des petits coins préservés, des petites rues ou des courettes des « Becos » qui sont chacune sous la domination d’une femme, chef du Beco. D’après ce qu’il dit elles peuvent être tyranniques mais celles que nous avons rencontrées étaient charmantes et très avenantes. Attendries par nos têtes blondes et les explication d’Antoine qui raconte que nous partons autour du monde, comme les grands explorateurs portugais! Pour nous ce sera quand même un petit bout de tour du monde avec ce tour de l’Atlantique en famille !

Pour finir, la persévérance des enfants est récompensée par une petite halte gourmande près d’un joli point de vue avec des pâtisseries. Le fameux Pastel de Natta, sa version aux amandes typique d’Alfama, sa version au citron, des petits pâtés à la patate douce et au pois chiches ou des feuilletés au chocolat pour les inconditionnels. Tous aussi délicieux les uns que les autres !

Bravo et merci Antoine pour cette visite !

Pour découvrir la cuisine portugaise et nous nous rendons tous les 10 au restaurant. Dans la rue principale, il n’y aurait pas eu de problème pour tous nous caser avec la poussette. Mais grâce aux  bons conseils de Karine, nous savons que le goût et les prix seront plus intéressants dans une petite rue moins fréquentée par les touristes.

Heureusement que l’heure est tardive parce que nous arrivons devant un minuscule restaurant. Le patron nous installe dans un coin…enfin, en plein milieu du passage ! Difficile de passer inaperçus avec Ysance qui ne tient pas en place, Zélie, Augustine et Médéric qui font d’incessants aller-retour au toilette pour patienter de leur mieux et les grandes qui soufflent en tentant vainement de faire comme si elles ne nous connaissaient pas !!! Enfin nous dégustons avec bonheur, de la morue frite ou poêlée ainsi que de délicieuses omelettes. La patronne tombe sous le charme de notre Ysance qui semble décidément être notre passeport pour des rencontres bien sympathiques !

Damien nous quitte pour rentrer à Lyon. Nous reprenons le train vers Cascais d’où nous pourrons admirer en passant la fameuse tour de Bélem.

Nous passons ensuite quelques jours bien reposants dans la super Marina Oeiras. Dotée d’une piscine gratuite cela réjouit les enfants ainsi que ceux de notre premier « bateau-copain », les Boutavent.

Il nous faut poursuivre notre route autour de l’Atlantique et nous appareillons donc pour Porto Santo dans l’archipel de Madère.

– Olivia et Vincent

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Portugal nous voila!

Viana do Castello Dès la frontière virtuelle portugaise franchie, le pavillon de courtoisie de Sea You est changé. Nous pouvons faire confiance aux filles pour ne pas manquer une minute…

Viana do Castello

Dès la frontière virtuelle portugaise franchie, le pavillon de courtoisie de Sea You est changé. Nous pouvons faire confiance aux filles pour ne pas manquer une minute à cette obligation de politesse.

En fin de journée nous arrivons à Viana do Castello où nous appontons juste derrière une famille de français. Comme la plupart des bateaux que nous croiserons jusqu’à Lisbonne ce sont des vacanciers de l’été qui remontent en Bretagne après leur croisière méditerranéenne. Les équipages sont donc nettement plus âgés que le nôtre. Mais patience, après la rentrée scolaire nous devrions rencontrer d’autres grands voyageurs et certainement quelques uns avec des enfants. Parce qu’il faut avouer que même s’ils sont plusieurs, les frère et sœurs ne remplacent pas les chers amis laissés en France qui nous manquent tous beaucoup!

Viana do Castello est une très jolie ville de bord de mer surplombée d’une magnifique basilique. Vincent en avait entendu conter les mérites par son collègue, Xavier . Nous arrivons malheureusement trop tard pour qu’il soit notre guide, il est juste à l’aéroport!😉 Toutefois, Vincent et moi prenons le temps de faire un petit tour dans la ville après le dîner. Nous découvrons quelques façades magnifiques vestiges de l’histoire de la ville qui s’est enrichie au XVI siècle grâce à la pêche à la morue en terre neuve.

Nous sommes surpris de ne croiser quasiment personne malgré l’heure pourtant pas si tardive! Il faut dire que les rues sont encore toutes décorées d’immenses cœurs fleuris jaunes et rouges. C’est qu’après le 15 août a eu lieu ici une des plus grandes fêtes du Portugal en l’honneur de Senhora da Agonia (Notre Dame de l’Agonie). Les gens sont peut-être encore fatigués de cette fête somptueuse en costumes traditionnels😄. Le lendemain matin, pas plus d’animation dans les rues quand je vais acheter du pain avant d’embarquer pour Porto. J’en profite pour trouver une spécialité locale pour le déjeuner. Ce seront des bacalhau fritas, comprenez des quenelles de morue frites, un délice!

Le petit village de Gaïa

Nous avons décidé de faire escale à Porto et il nous faut donc entrer dans l’embouchure du Douro pour accéder à la marina la plus proche.

A chaque arrivée dans un port il faut enregistrer le bateau et chacun de ses occupants. Nous avions espéré faire ça rapidement avant d’aller nous promener en famille mais nous ne sommes pas les premiers au guichet et avec un équipage comme le nôtre c’est une opération qui prend un certain temps…voire un temps certain! Les enfants sont néanmoins assez patients, heureux de retrouver leur liberté de mouvement sur terre.

Nous découvrons le joli village de Gaia, avec son lavoir et son séchoir communaux toujours utilisés. C’est un petit village de pêcheurs avec des façades de faïence multicolores. Sur chacune d’elles nous pouvons admirer des représentations de bateaux ou de paysages maritimes mais les plus nombreuses sont des images de St Antoine de Padoue ou de Notre Dame de Fatima, tous deux si chers au cœur des portugais. Ce village est vraiment charmant dans sa simplicité et je dois dire que je m’y sens très vite à mon aise!

A la découverte de Porto

Dissuadés par le tarif familial de la navette fluviale pour Porto nous décidons de nous y rendre à pieds. 4 km sur les quais nécessitent tout de même une petite motivation des enfants à qui nous promettons donc une glace à l’arrivée. Malgré des débuts un peu difficiles, ils seront finalement bien courageux tant à l’aller qu’au retour! Surtout quand nous nous faisons klaxonner par la navette gratuite que nous aurions pu prendre!!!
Sur le trajet nous observons un chantier de rénovation des pirogues en bois typiques de la ville. Ces bateaux en bois ont vraiment des lignes qui leur donnent un air majestueux malgré leur simplicité.

En arrivant à Porto, nous traversons d’abord la grosse zone ultra commerciale des caves de Porto avant d’accéder au pont Luis Ier construit par Gustave Eiffel. L’ambiance ici est chaleureuse et sympathique. Un jeune garçon posté en équilibre sur le premier étage du pont à une dizaine de mètres de hauteur, harangue la foule pour récolter quelques billets en promettant un saut magistral! Nous n’avons pas la patience d’attendre mais arrivés de l’autre côté les enfants se réjouissent de le voir finalement plonger dans l’eau du Douro, ça n’était donc pas que du bluff!

Nous admirons Porto la belle avec ses façades colorées et ses balcons et grilles de ferronnerie travaillés. La variété de couleur et de motifs de la faïence sur les murs nous impressionne mais c’est avant tout la présence de carrelage à l’extérieur de la maison qui surprend Médéric qui s’écrie: « Et bien, ils doivent vraiment beaucoup aimer le carrelage les portugais pour en mettre même sur les maisons! » En fait c’est surtout l’influence mauresque au Portugal qui nous vaut cette originalité.

Nous finissons notre tour de la ville en passant le pont Luis Ier par le deuxième étage. La hauteur est absolument vertigineuse et je dois avouer que je ne suis pas du tout à l’aise de nous voir tous marcher entre le métro aérien et le vide.

De retour au bateau nous trouvons un petit mot amusant ficelé à une filière. Preuve que nous sommes tout à fait au large sur Sea You, Augustine voudrait que nous rappelions ce candidat-passager pour l’embarquer dans notre tour de l’atlantique en famille et même pourquoi pas l’adopter!😆

La journée s’achève par un magnifique coucher de soleil sur le Douro et un petit apéritif de circonstance pour les parents!

– Olivia

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Les rias Bajas

De la Corogne à Portosin Papili devant prendre un avion à Saint Jacques de Compostelle pour rentrer en Bretagne, nous décidons d’appareiller le soir vers minuit pour arriver le lendemain…

De la Corogne à Portosin

Papili devant prendre un avion à Saint Jacques de Compostelle pour rentrer en Bretagne, nous décidons d’appareiller le soir vers minuit pour arriver le lendemain dans la journée dans la Ria de Muros. Nous appareillons sous le crachin, et passons les premières heures de quart au près à éviter les flottes de pécheurs espagnols qui tournent par dizaines autour des haut-fonds de la région.
Le vent refusant et mollissant nous continuons au moteur. Les dauphins sont omniprésents. Nous les distinguons dans la nuit tournant autour du bateau dans le plancton phosphorescent, c’est féerique!
Vers 6H le vent revient lentement. Nous repartons sous voile pour une petite heure au près avec un peu d’air : une dizaine de nœuds. Le soleil se lève doucement en essayant de passer au dessus du ciel bien chargé.

Dans l’après-midi, un petit souffle venant de derrière nous invite à lancer le spi. Nous longeons donc la « Costa del morte » et passons le cap Finisterre sous spi.
Cette voile est vraiment imposante! Propulsé par 200m² de toile, Sea You dépasse la vitesse du vent. Il accélère et se cabre, c’est un vrai plaisir!
Nous affalons cependant rapidement après le cap. Un vent thermique se lève et nous changeons de cap. Nous découvrons les bienfaits de la chaussette de spi qui simplifie bien cette manœuvre avec une telle surface. Quelques minutes plus tard nous remontons par 20 nœuds de travers sur l’eau plate de la ria de Muros vers Portosin.

Saint Jacques de Compostelle

La Marina de Portosin est vraiment très accueillante. Le port est très actif, et il y a encore une magnifique flotte de bateaux de pêche. On y parle Français, toujours avec le sourire quel que soit la demande. Les enfants facilitent vraiment les relations, et lorsque nous quittons le port, Catharina nous offre une bouteille de lolo Albariño, le vin des rias Baixas (en galicien)! N’hésitez pas à vous y arrêter si vous passez dans le coin, pour nous c’est la plus belle des rias bajas (en castillan). Le soir de notre arrivée, nous dînons au restaurant du club de voile pour fêter ces 15 premiers jours de nav et passer un dernier bon moment avec Papili avant de nous séparer.

Nous profitons de cet arrêt pour faire une expédition à Saint Jacques de Compostelle. Après avoir loué 2 voitures nous déposons Papili à l’aéroport. Nous apprenons le soir qu’il y a passé toute la journée, son vol sans cesse repoussé. Il ne quittera l’Espagne que le lendemain 🙁. Merci Papa pour ton aide précieuse et discrète qui a permis à tout l’équipage de s’amariner et de prendre confiance!

A St Jacques, nous nous baladons dans le labyrinthe des ruelles médiévales de la ville, et après la messe des pèlerins, nous assistons médusés au ‘vol’ du Botafumerio, le plus grand encensoir du monde!! Il mesure 1,5 mètres de haut et il faut pas moins de 8 hommes pour le balancer, depuis la porte de la Azabachería jusqu’à celle de Platerías à 70 Km/h. Impressionnant!

En sortant, sur la grand place bondée, nous perdons notre Augustine. Nous la retrouverons finalement 30 minutes plus tard dans un camion de police. Quelle frayeur !! A travers ses larmes, elle me dit que heureusement qu’Alix lui avait appris l’Espagnol, car le policier lui avait demandé :

– « ¿Como te llamas? », et qu’elle avait pu répondre :
– « Me llamo Augustine »
– « ¿Agostina? »
– « Non! Au-gu-stine! »

Ria de Vigo

Nous prenons un petit mouillage charmant face à la plage en face de Portosin. Idyllique pour la baignade l’après-midi il se révèle extrêmement agité pour la nuit. Difficile de s’en remettre à son mouillage, mais avec son ancre Bugel de 20 kg et 40 mètres de chaîne, Sea You, lui, ne bronche pas. Il nous faut apprendre à lui faire confiance.

Nous descendons vers la dernière des rias Baixas, la ria de Vigo. Malgré la mer belle, les roches las Serralleiras à l’entrée de la ria lèvent d’une manière impressionnante! Nous mouillons en fin de journée devant Baiona. C’est joli mais c’est une ville très prisée des touristes et donc très bruyante. Le lendemain vers 8h30, une fois la classe lancée nous quittons la baie pour le Portugal, Viana do Castello. Le bon abri près du port, nous cachait un vent frais, plein sud d’une vingtaine de nœuds. Nous décidons rapidement de faire demi-tour le temps de la classe. Ce n’est que le deuxième jour de classe. Il faut réussir le lancement de l’année scolaire et 20 nœuds au près ne nous paraissent pas les conditions idéales.

Nous appareillons donc vers midi, une fois la classe terminée. Le vent est passé au Nord 7/8 nœuds. Pas grand chose, mais au moins dans la bonne direction. Une dizaine de minutes après avoir franchi le fort de Baiona accroché à sa pointe pour prendre la direction sud, le vent passe sud ouest 13/15 nœuds. « Pas grave, on tient juste le bord de près. On bougera plus mais la mer est belle et nous avançons bien ». 5 min après il passe plein sud, puis mollit. Puis pendant 40 min il varie en force et en direction de sud ouest à nord ouest nous faisant faire une série de virements pour des bords qui ne durent que très peu de temps. A chaque fois le vent refuse.
Déçus, nous lançons le moteur. Maigre satisfaction, ce volvo TMD 22 tourne vraiment comme une horloge suisse.

Le vent lui se stabilise à 3° de notre route dans le nez. Je ne comprends rien à ce vent Espagnol!!! Espérons que nous ayons plus de chance avec celui du Portugal.

– Vincent

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À la découverte de la Coruña

Dès notre amarrage, la part féminine de l’équipage file à la douche pour retrouver le plaisir de se sentir propre. Les trois hommes eux partent  à la recherche d’un horaire…

Dès notre amarrage, la part féminine de l’équipage file à la douche pour retrouver le plaisir de se sentir propre. Les trois hommes eux partent  à la recherche d’un horaire de messe. Nous marchons un demi heure à travers la ville pour arriver à sainte Lucie. Pour la famille c’est la première messe en espagnol. Le long du port, nous passons devant des centaines de mètres de façades avec des  loggias  au 3 ième étage. Ce sont de grandes baies vitrées composées d’une vingtaine de petits carreaux. Personnellement, je n’aime pas mais tous les autres trouvent cela jolie.

Le lendemain, maman organise  un rangement intégral du bateau. Après 3 jours et 2 nuits de mer il en a bien besoin! Nous finissons tard notre ménage et les parents nous emmènent déjeuner en ville. Après de nombreuses recherches dans de petites ruelles débordante d’ animation, nous trouvons un petit restaurant très sympa : « La  bombilla ». C’est un bar à tapas très plébiscité par les espagnols. L’ intérieur est petit et bondé, il va falloir jouer des coudes! Nous nous frayons un passage parmi ces gens qui parlent fort, grignotent un morceau et boivent une bière entre amis. Enfin le comptoir est en vu. Nous commandons une vingtaine d’assiettes de calamares fritos, de tortillas, de bombas, de croquetas (boulettes de jambon, de fromage avec de la béchamel), de patatas fritas et autres tapas. C’est délicieux.

En l’honneur de l’anniversaire de Soizic, Papili achète 2 énormes sacs de bonbons dans un magasin spécialisé. Cela donne très très envie! Ce soir, c’est soirée cinéma! Mais avant nous nous régalons avec un gâteau au citron que j’ ai préparé pour mettre les bougies. Après nous avoir entendus pendant plusieurs jours citer des tirades du film Astérix et Obélix mission Cléopâtre sans rien y comprendre, nous décidons de parfaire la culture de Papili en regardant le film ensemble! Nous avions peur de ne pouvoir regarder aucun film pendant un an, nous voilà rassurés! L’écran est petit et nous sommes entassés plus ou moins confortablement dans le carré, mais ça se fait.

Le lendemain pour la fête de Médéric Papili nous offre des glaces au restaurant du port. Ca aussi nous pensions devoir y renoncer pendant un an puisqu’il n’y a pas de congélateur à bord, mais pour l’instant nous ne sommes pas encore en autarcie!

 

A minuit, confortablement endormis dans nos couchettes, nous appareillons pour les Rias Bajas.

– Amicie

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